Avec le lancement de l’appel à manifestation d’intérêt Re.Invent Air Mobility, les acteurs de la mobilité en Ile de France se mobilisent avec les agences réglementaires pour structurer une filière de la mobilité aérienne urbaine. Cette initiative vise à identifier les partenaires internationaux idéaux pour accélérer le déploiement d’une solution de mobilité aérienne urbaine qui permettra à la région de briller aux yeux du monde lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. Les taxis aériens n’ont jamais été aussi proches de prendre leur envol et de passer de l’état de concept à la réalité. Dans cet article, nous vous présentons 5 concepts qui pourraient devenir les futurs taxis aériens de la région parisienne.
L’initiative Re.Invent Ait Mobility est portée par 3 acteurs clés de l’écosystème de mobilité en Ile de France : le Groupe Aéroports de Paris, la RATP et la région Ile-de-France. L’objectif global de cette démarche est de créer un écosystème autour de la mobilité aérienne urbaine en Ile-de-France et de catalyser le déploiement d’un projet concret de taxis aériens en mettant à disposition des fonds et des infrastructures. Les porteurs de cette initiative se placent comme des facilitateurs par la mise en relation des futurs acteurs clés de cet écosystème : du créateur de concepts au créateur d’application pour faciliter l’accès aux services de mobilité aérienne urbaine, en passant par des acteurs de la cybersécurité ou de la gestion du trafic aérien.
La première phase de cette initiative vise à identifier les partenaires idéaux de la région selon 5 pans clés relatifs aux défis de la mobilité aérienne urbaine :
Elément fort de cette initiative qui la rend d’autant plus crédible : elle est soutenue par les autorités réglementaires que sont Eurocontrol et l’EASA (European Union Aviation Safety Agency). En effet, l’actuelle absence de réglementation est un frein majeur au développement de la mobilité aérienne urbaine.
Il existe à travers le monde de nombreuses start-ups ou grands groupes qui développent des concepts de taxis aériens. Voici 5 concepts dont le niveau de maturité est compatible avec une démonstration lors des JO de Paris, et qui pourraient avoir leur place dans le ciel parisien de demain :
Le concept allemand de la start-up Volocopter est l’un des plus matures dans le monde. Il a effectué plusieurs vols de démonstration en conditions réelles, notamment à Dubaï ou Helsinki. Ce concept électrique de mobilité aérienne urbaine pourra transporter 2 passagers maximum. Sa vitesse de pointe est de 110 km/h et son autonomie de 35 km. Volocity devrait arriver sur le marché en 2023. Il est surtout notable que Volocopter développe en parallèle des concepts d’infrastructures au sol pour faciliter l’embarquement des passagers, la recharge et la maintenance.
Uber, leader mondial de la mobilité, souhaite aussi se faire une place sur le secteur de la mobilité aérienne urbaine. La société américaine ne se positionne pas comme un fabricant mais a conclu des accords avec 8 constructeurs dont Joby Aviation et Bell. Le concept d’Uber aura une capacité de 4 passagers et un pilote. Il pourra voler à une vitesse de 240 km/h sur environ 100 km. Uber a d’ailleurs annoncé vouloir lancer son service dès 2023 en Australie et aux Etats-Unis.
Bell, le fabricant d’hélicoptères américain, souhaite se positionner sur le marché des taxis aériens avec son concept hybride-électrique. C’est ce choix de motorisation qui le distingue de la concurrence et qui lui permet de faire passer son autonomie de 100 km à environ à 250 km. Ce concept peut transporter 4 passagers et un pilote à une vitesse de pointe de 240 km/h.
Le concept de la start-up allemande Lilium a effectué ses premiers vols de démonstration en 2019 et sa commercialisation est prévue pour 2025, soit un délai qui semble un peu juste pour les JO 2024 de Paris. Ce concept pourra transporter 4 passagers et un pilote. Sa vitesse de pointe est de 300 km/h et son autonomie d’environ 1h. En raison de ses caractéristiques, ce concept semble plutôt adapté pour le transport de passagers entre villes plutôt que dans la même ville, ce qui serait compatible avec la création de liaisons entre aéroports et centre-ville.
Le concept californien est en phase de développement depuis 10 ans et sa commercialisation est prévue pour 2023. La start-up, soutenue par Toyota et Uber, propose un concept de mobilité aérienne pouvant transporter 4 personnes à une vitesse de 320 km/h sur 240 km, donc plutôt adapté pour les plus longues distances.
Alors, quand verrons-nous ces concepts de mobilité aérienne urbaine dans le ciel parisien ? Les lauréats de l’initiative Re.Invent Air Mobility seront sélectionnés d’ici la fin de l’année et auront pour ligne de mire les Jeux Olympiques de Paris 2024. Ils auront la chance de profiter de cette vitrine pour dévoiler leur concept aux yeux du monde entier. L’objectif est qu’un démonstrateur soit prêt pour les JO et qu’un service de mobilité aérienne urbaine puisse être ensuite déployé d’ici à 2030. Chez Alcimed, notre équipe Energie-Environnement-Mobilité va continuer à suivre de près cette initiative prometteuse qui a vraiment tous les atouts pour faire de la région Ile-de-France un des leaders mondiaux de la mobilité de demain.
Vous avez un projet de mobilité aérienne ? Notre équipe vous accompagne dans votre montage de dossier pour participer aux appels à manifestation d’intérêt sur ce secteur en plein essor !
A propos de l’auteur
Guillaume, Responsable de Mission dans l’équipe Energie Environnement Mobilité d’Alcimed en France
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Crédit image : Aéroports de Paris
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