Santé
Maladie de Parkinson : les 3 grandes promesses de la thérapie cellulaire
Restaurer les circuits neuronaux, améliorer la qualité de vie des patients et diversifier l’offre thérapeutique pour la maladie de Parkinson.
L’épilepsie est la troisième maladie neurologique la plus fréquente aujourd’hui. Elle concerne 1% de la population française, ce qui représente 600 000 patients. On compte dans le monde, 60 millions de patients épileptiques, dont 50% sont des enfants. Actuellement, les principaux traitements sont médicamenteux et permettent de stabiliser 60% à 70% des épilepsies. Bien que ces médicaments réduisent le nombre de crises, un tiers des épilepsies restent pharmaco-résistantes et non contrôlées. Pour les patients dont les épilepsies ne sont pas stabilisées, les conséquences psychosociales de la maladie sont nombreuses et peuvent entraîner une augmentation de l’anxiété, des difficultés pour accéder à la scolarisation ou à l’emploi… Les crises survenant durant l’enfance peuvent aussi laisser des séquelles neuropsychologiques et neurodéveloppementales. Du côté médico-économique, ces pathologies sont coûteuses pour l’Assurance Maladie (on estime que chaque patient pharmacorésistant coûte entre 3200 et 6000€ par an). Alcimed a décrypté les autres voies thérapeutiques existantes et émergentes permettant de traiter les épilepsies réfractaires aux traitements conventionnels.
L’épilepsie est une maladie neurologique pouvant prendre différentes formes, toutes caractérisées par une excitation synchronisée et anormale d’un groupe de neurones du cortex cérébral, pouvant secondairement se propager à d’autres zones. Cette excitation anarchique va entrainer des crises, focales ou généralisées, provoquant des pertes de connaissance, des secousses et contractions musculaires, ainsi que divers troubles neurologiques (auditifs, moteurs, visuels, sensitifs). Les épilepsies entrainent également, au-delà des crises, des troubles de la cognition (mémoire, langage, attention), des troubles de l’humeur, des troubles du comportement ainsi que des troubles du sommeil.
La chirurgie peut être envisagée dans certains cas, pour enlever ou détruire la zone à l’origine des crises d’épilepsie. De ce fait, cette zone doit être unique et bien identifiée pour pouvoir être opérée. De plus, elle doit se situer à distance des zones éloquentes hautement fonctionnelles, pour ne pas risquer de les endommager. Il existe plusieurs types d’interventions :
Les approches palliatives correspondent à des actes de neurostimulation, consistant à moduler l’excitabilité neuronale à distance pour réduire la fréquence et la sévérité des crises. Ces techniques ont été expérimentées pour la première fois il y a 50 ans, afin de contrôler les crises d’épilepsies par une stimulation électrique. Ces différentes approches revêtent un caractère plus ou moins invasif :
La chirurgie visant à soigner les épilepsies pharmacorésistantes et les approches palliatives restent aujourd’hui peu répandues. 40% des patients ayant une épilepsie partielle pharmacorésistante pourraient bénéficier de ce type d’acte en France, soit environ 57 600 patients. Cependant, seulement 500 patients sont opérés chaque année, soit moins d’1 pour 100 candidats potentiels. Il reste de nombreuses craintes liées aux actes chirurgicaux concernant le cerveau, bien que les dernières avancées technologiques en imagerie et sur les techniques interventionnelles permettent aux opérations chirurgicales d’être de plus en plus précises et de moins en moins invasives. Par ailleurs, l’étude des mécanismes de l’épilepsie reste extrapolable à d’autres maladies touchant la conduction de l’influx nerveux, tel que la maladie de Parkinson et la sclérose en plaque, pour lesquelles des applications sont déjà en cours de développement. Alcimed peut vous accompagner dans vos projets liés à ces sujets. N’hésitez pas à contacter notre équipe !
Sources :
Épilepsie ⋅ Inserm, La science pour la santé
Filipescu C, Lagarde S, Lambert I, Pizzo F, Trébuchon A, McGonigal A, Scavarda D, Carron R, Bartolomei F. The effect of medial pulvinar stimulation on temporal lobe seizures. Epilepsia. 2019 Apr;60(4):e25-e30. doi: 10.1111/epi.14677. Epub 2019 Feb 14. PMID: 30767195.
Begley CE, Beghi E. The economic cost of epilepsy: a review of the literature. Epilepsia. 2002;43 Suppl 4:3-9. doi: 10.1046/j.1528-1157.43.s.4.2.x. PMID: 12059995.
Hect JL, Alattar AA, Harford EE, Reecher H, Fernandes DT, Esplin N, McDowell M, Abel TJ. Stereotactic laser interstitial thermal therapy for the treatment of pediatric drug-resistant epilepsy: indications, techniques, and safety. Childs Nerv Syst. 2022 May;38(5):961-970. doi: 10.1007/s00381-022-05491-x. Epub 2022 Mar 11. PMID: 35274185.
P. Kahane, S. Chabardès, A. Depaulis, Neurostimulation dans l’épilepsie, Pratique Neurologique – FMC, Volume 6, Issue 2, 2015.
Ryvlin P, Jehi LE. Neuromodulation for Refractory Epilepsy. Epilepsy Curr. 2021 Dec 15;22(1):11-17. doi: 10.1177/15357597211065587. PMID: 35233189; PMCID: PMC8832352.
La thermocoagulation multiple de foyers épileptogènes guidée par la SEEG (thermo-SEEG) – ScienceDirect
Who will use epilepsy surgery nomograms, and why? – The Lancet Neurology
A propos de l’auteur,
Romain, Consultant au sein de l’équipe Santé d’Alcimed en France
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