4 conseils pour développer sa culture de l’innovation : et si David pouvait inspirer Goliath ?

Conseil n°1 : prôner la culture de l’erreur, et non la culture du blâme

L’échec, est souvent à tort, considéré comme un aveu de faiblesse. Ce dernier est pourtant formateur. Nous retenons davantage les leçons de nos échecs que celles de nos réussites. Le modèle promu par de grands noms de la Silicon Valley et repris par de nombreuses start-ups tire profit de ses échecs en capitalisant sur ses erreurs et en les assumant au grand jour.

Favoriser la prise de risques peut apparaitre comme déstabilisant pour des modèles d’entreprises plus traditionnels, lesquels se caractérisent très souvent par une coordination centrale souhaitant maîtriser l’intégralité de la chaine de l’innovation. Afin d’éviter que la prise de risque ne mène à faire tout et n’importe quoi, les acteurs innovants plébiscitent l’organisation de la prise de risque en mobilisant la méthode OKR (Objectives Key Results) : des objectifs ambitieux et des résultats suivis et monitorés, dans la plus grande transparence et en accord avec les grands axes stratégiques de l’entreprise afin de responsabiliser et d’investir les collaborateurs.

Pour que l’échec soit également mieux accepté, le feedback est considéré comme un cadeau qui permet de démystifier, de comprendre les erreurs pour tirer parti de ce que l’on a appris et rebondir. Google, par exemple, va même jusqu’à mettre en lumière ses échecs dans son cimetière à idées, accessible à tous (Killedbygoogle.com) en se rappelant notamment, que parfois tout n’est pas à jeter (mauvais timing, en avance par rapport au marché, etc…)

Conseil n°2 : faire de l’innovation l’affaire de tous

Nestlé a érigé cette devise en principe : c’est le rôle de chacun d’innover

Cantonner l’innovation à une équipe d’experts n’est plus perçu comme un facteur clé de succès. Au contraire, la bonne pratique consiste à impliquer chaque employé en mettant la collaboration au cœur de la culture d’innovation de l’entreprise. Qui que vous soyez, vous pouvez proposer des idées et les porter au plus haut niveau.

Nestlé a érigé cette devise en principe : c’est le rôle de chacun d’innover. En misant sur la collaboration et sur la diversité des profils, l’entreprise permet à chacun de s’épanouir en mobilisant d’autres compétences et en s’impliquant dans le développement de la société.

Siemens a déployé, QuickStarter, une plateforme collaborative permettant aux employés de soumettre des idées, de voter mais aussi de participer au financement des projets dans une logique de crowdfunding ou encore de constituer des équipes riches de leur diversité. Le déploiement de cet espace collectif a permis la génération de 300 idées supplémentaires 2 ans après son installation.

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Conseil n°3 : privilégier la diversité et investir dans les compétences des équipes

Pour capitaliser sur la diversité des compétences et des profils, il est important d’investir un processus RH complet permettant de recruter des collaborateurs au profil entrepreneurial ainsi que d’accompagner, de suivre et de former ces derniers aux sujets d’innovation de manière personnalisée.

Cette recherche de nouvelles compétences s’accompagne de la mise en place de programme d’intrapreneuriat permettant à ces collaborateurs de s’épanouir tout en insufflant une énergie nouvelle au sein de l’organisation. On peut notamment citer les exemples de Michelin, Airbus, du Groupe SEB…

Cette même diversité doit être privilégiée lors de la création d’équipes mixtes afin de favoriser l’émergence d’une culture commune et des idées à 360° grâce à la complémentarité des compétences et la créativité humaine.

Conseil n°4 : favoriser la transparence et la communication bottom-up

Afin de consolider les trois premiers piliers que sont la culture du risque, l’implication de chacun et la diversité des compétences, un haut niveau de transparence et des canaux de communication efficaces depuis et vers les équipes terrain apparaissent essentiels. La transparence permet de diffuser plus largement la démocratisation de l’échec et de la prise de risque, les enseignements qui en découlent tout en valorisant la puissance du collectif et les compétences de chacun. Une communication depuis et vers les équipes opérationnelles suscitera davantage d’adhésion auprès des équipes, chacun ayant la possibilité d’apporter sa pierre à l’édifice et d’influencer la direction de l’entreprise, quel que soit son niveau hiérarchique. Tel est le cas chez Rakuten par exemple, qui garantit l’accès de sa plateforme de communication à tous ses employés.

Au-delà de s’inspirer de l’esprit start-up, les grands groupes collaborent de plus en plus avec ces structures dans un esprit d’intelligence et d’intérêt collectif. En témoignent le déploiement systématique de stratégies d’open-innovation et l’accélération des investissements en ce sens par les grands groupes qui, forts de leurs ressources, s’engagent toujours plus dans cette dynamique. Alcimed peut vous accompagner dans vos projets liés à l’innovation, de la culture d’entreprise à l’innovation produit. N’hésitez pas à contacter notre équipe !

A propos de l’auteur, 

Candice, Consultante Senior au sein de l’équipe Energie Environnement Mobilité d’Alcimed en France