3 avantages de l’impression 3D de médicaments pour l’industrie pharmaceutique

Avantage n°1 : rendre possible la fabrication de médicaments à la demande

L’impression 3D de médicament permet de favoriser l’accès aux soins en diminuant les durées de développement pharmaceutiques et offre également la possibilité de fabriquer à la demande. Plutôt que de produire les médicaments dans de grandes usines, ils pourraient être fabriqués dans de nombreux endroits différents tels que les pharmacies ou les hôpitaux. Cette amélioration de l’accès aux médicaments pourrait réduire les temps d’attente que les patients subissent parfois pour certaines médications (par exemple pour les maladies rares où les méthodes de production peuvent être limitées), mais aussi réduire la nécessité de les transporter. De plus, cela permettrait de concevoir les médicaments uniquement lorsqu’ils sont nécessaires, limitant notamment le gaspillage et avec la possibilité de produire à la demande des médicaments de courte durée de conservation et de faible stabilité, comme les produits de santé thermosensibles (les vaccins ou les médicaments anticancéreux par exemple).

Avantage n°2 : accélérer les essais cliniques et réduire les coûts de développement

En utilisant la technologie d’impression 3D, il serait possible de produire rapidement de nombreux lots de pilules présentant différentes formulations pour les études in vitro, précliniques ou encore les essais cliniques. Cela accélérerait l’identification des paramètres clés qui influencent l’efficacité et la sécurité des médicaments. Comparativement aux techniques de production traditionnelles, l’impression 3D de médicaments pourrait donc permettre de recueillir des données essentielles plus tôt dans le processus de développement de médicaments, accélérant l’entrée dans les essais cliniques et leurs réalisations, et réduisant le temps et les coûts de développement.

Avantage n°3 : faciliter le développement des traitements personnalisés

L’impression 3D de médicaments semble être un tremplin vers l’accès à un traitement personnalisé. Cette technologie va permettre de réduire la polymédication et de personnaliser le comprimé au niveau de sa forme, de son dosage ou encore de la délivrance du principe actif.

En permettant de réduire la polymédication

Un patient qui doit prendre plusieurs comprimés chaque jour, souffrant de plusieurs problèmes de santé, pourrait, grâce à l’impression 3D ne prendre qu’une pilule, contenant les différents principes actifs nécessaires à son traitement. En France, la polymédication concerne presque la moitié de la population âgée de plus de 75 ans. La combinaison de plusieurs principes actifs, à des dosages personnalisés et en une seule pilule, serait une alternative particulièrement adaptée permettant une réduction du nombre de prises médicamenteuses et à des posologies adaptées.

En permettant d’adapter le taux de libération du principe actif

Cette compartimentation spécifique des principes actifs dans un unique comprimé peut également permettre d’obtenir des comprimés présentant des profils de délivrance différents, avec des taux de libération adaptés aux indications et aux besoins du patient. De plus, de nombreuses études ont permis de lier la géométrie des médicaments aux cinétiques de libération d’un principe actif, et l’impression 3D est un moyen de tester différentes géométries de pilule afin de personnaliser le taux de libération d’un principe actif.

En permettant d’adapter la dose du médicament

Les technologies d’impression 3D peuvent également être utilisées pour produire des médicaments personnalisés pour les patients qui ont besoin d’un dosage spécifique en raison de leur poids, de leur taille ou de leur état de santé. Cela est particulièrement le cas pour certains groupes de patients, notamment les populations gériatriques et pédiatriques, qui nécessitent fréquemment une adaptation de leur traitement à cause de modifications de leurs fonctions physiologiques et/ou métaboliques.

En permettant d’adapter la forme du comprimé

Enfin, il est également possible d’adapter les tailles et formes des comprimés, et donc de favoriser la prise de traitement, par exemple pour des personnes ayant des capacités de déglutition limitées, dont les populations gériatriques et pédiatriques sont également souvent concernées.

Ces avancées permettraient l’amélioration de l’observance, une meilleure efficacité des traitements et une diminution des effets indésirables, en diminuant les prises et les erreurs médicamenteuses.

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L’impression 3D de médicaments est à l’origine de nouveaux partenariats

Les acteurs pharmaceutiques se lancent de plus en plus sur des tests d’impression 3D de médicaments, le plus souvent à l’aide de partenariats avec des hôpitaux ou des sociétés spécialisées dans l’impression 3D. Par exemple, Sanofi teste depuis plusieurs années l’impression 3D de médicaments en étroite collaboration avec le centre hospitalier universitaire de Nîmes. L’objectif est d’implanter les technologies 3D dans les hôpitaux, afin de répondre directement aux demandes des patients. Un deuxième exemple est Merck, qui s’est associé en 2020 avec AMCM, fournisseur de solutions de fabrication additive personnalisées. Le premier objectif de ce partenariat est le développement et la production de formules de médicaments conformes aux bonnes pratiques de production pour la réalisation d’essais cliniques, et l’objectif secondaire est le développement d’une application aux services de production commerciale.

L’impression 3D de médicaments possède de nombreux avantages dont l’amélioration de l’accès au soin, la réduction des déchets, mais surtout la personnalisation des traitements. L’utilisation de cette technologie dans le domaine pharmaceutique reste encore récente et de nombreux défis doivent encore être relevés comme notamment : établir un cadre règlementaire, réfléchir aux moyens de production qui restent couteux à ce jour, ou définir des techniques de contrôle qualité des médicaments imprimés en 3D. Alcimed peut vous accompagner dans vos projets liés à ces sujets. N’hésitez pas à contacter notre équipe !

A propos de l’auteur, 

Marie-Zoé, Consultante au sein de l’équipe Sciences de la vie d’Alcimed en France
Xiaolin, Directrice de réalisation au sein de l’équipe Sciences de la vie d’Alcimed en France