Les serres : la valorisation du CO2 pour améliorer les rendements de production en agribusiness
Dans cette application, le CO2 peut être utilisé pour booster la photosynthèse des fruits et légumes cultivés sous serres et améliorer les rendements de production jusqu’à 25 à 30%. Cela a notamment été implémenté par Climeworks en Suisse pour du CO2 issu d’une centrale d’incinération de déchets ménagers.
Les engrais : un mode de captage de CO2 qui permet d’en produire
Au-delà, de la production d’urée, le CO2 peut être capturé par réaction avec des hydroxydes de potassium ou de l’ammonium. Les sels générés par ce mode de capture comme l’ammonium ou le potassium bicarbonates peuvent être valorisés en tant qu’engrais. Cette approche de la valorisation a notamment été implémentée au Luxembourg à l’échelle de pilote par l’entreprise CPPE sur un site de production de clinker de Cimalux.
Les matériaux de construction : une valorisation du CO2 minéralisé
En réagissant avec une source minérale de calcium ou magnésium, le CO2 peut être minéralisé pour former des agrégats ou des briques ou bien être réinjecté avec le ciment pour être dissout dans le béton. Blue Planet aux Etats-Unis et O.C.O. au Royaume-Uni sont deux des acteurs les plus avancés sur ce segment.
Les carburants : valoriser le CO2 dans une démarche de consommation circulaire bas carbone
En étant combiné avec de l’hydrogène, le CO2 peut être employé pour la production de méthane, de méthanol, d’essence et de kérosène. Si l’hydrogène est issu d’une production décarbonée, cette voie permet de placer le CO2 au cœur d’une approche de consommation circulaire à faible impact carbone. Cette approche a par exemple été développée par le groupe Hitachi Zosen Inova qui couple la production d’hydrogène par électrolyse de l’eau à la réduction catalytique du CO2 en méthane. Carbon Engineering au Canada, s’appuie sur le même principe pour valoriser le CO2 directement capturé de l’atmosphère, en cours d’industrialisation depuis 2015.
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Les plastiques : le CO2 comme substitut de ressources fossiles
A nouveau le CO2 peut se substituer aux ressources fossiles comme source de carbone pour la production de polymères plastiques, en particulier les carbonates de polypropylène (PPC), polycarbonates et polyuréthane dont la production est déjà industrialisée en Chine, au Japon, aux Etats-Unis et en Allemagne par des acteurs majeurs de la chimie comme Asahi Kasei, Bayer, Covestro ou Nanyang Zhongju Tianguan.
Ces nouvelles voies de valorisation du CO2 ne sont cependant pas égales entre elles vis-à-vis de leur coût, qui reste un enjeu prépondérant, mais également vis-à-vis de leur complexité technologique, de la durée d’immobilisation du CO2 et de l’intensité énergétique du procédé. La sélection de la meilleure voie de valorisation devra passer par une étude approfondie du contexte local d’un projet : disponibilités des réactifs, origine du CO2 à disposition, disponibilité d’énergie renouvelable, marchés adressables à proximité,… Vous êtes prêts à vous lancer dans la capture et la valorisation de vos émissions de CO2 ? Nous sommes là pour vous accompagner !
A propos de l’auteur
Arielle, Consultante dans l’équipe Energie, Environnement & Mobilité d’Alcimed en France